Perspectives financières septembre 2021 | Marchés obligataires

Partie 1 : vers une réduction du soutien de la Fed, poursuite de la BCE

Après la forte hausse des taux observée entre août 2020 et mars 2021, les taux longs ont rendu une partie de leur progression jusqu’en juillet, avant de se stabiliser (graphique 8). L’annonce d’un « tapering » (réduction des achats d’actifs) de la Fed, largement communiquée à l’avance et déconnectée de la question de la hausse des taux, n’a pas eu d’impact notable sur les marchés obligataires.

Les banques centrales ont maintenu leur soutien monétaire avec une augmentation de près de 500 milliards de dollars de leur bilan sur les deux derniers mois (graphique 9). Les achats de la Fed représentent près de la moitié de ce montant. Leur diminution progressive impliquerait le maintien de montants d’achats significatifs.

En Europe, l’action de la BCE va continuer de limiter le risque de dérapage des spreads. Même si certaines voix « hawkish » (favorables à une politique monétaire plus restrictive) s’élèvent contre cela, le programme PEPP va probablement être totalement utilisé. Si l’inflation reste basse, un nouveau programme est possible.

Le timing de la hausse des taux directeurs selon les marchés reste à peu près identique aux anticipations du dernier trimestre (fin 2022, début 2023), mais le marché a abaissé le point final du prochain cycle de normalisation de la politique monétaire, ce qui pèse sur les taux longs.

Pour autant, les anticipations d’inflation à long terme des marchés restent dans la zone qui prévaut depuis 2015. En conséquence, le mouvement récent de baisse des taux s’est fait essentiellement sur la partie réelle, avec de nouveaux points bas historiques (graphique 10).

 

Partie 2 : crédit : des spreads serrés mais toujours attractifs dans un contexte de taux bas

Les spreads sont stables sur des niveaux bas, en ligne avec un contexte favorable sur l’activité, sur la liquidité et sur la situation financière des entreprises (graphique 11). À l’horizon de quelques mois, cette situation devrait perdurer mais il faudra surveiller les évolutions évoquées précédemment. Les conditions d’octroi de crédit bancaire continuent de s’assouplir, ce qui constitue un soutien pour le crédit des entreprises.

Dans ce contexte, l’absence d’évolution majeure des taux de marché devrait permettre au High Yield d’offrir une performance proche du portage, toujours attractive dans l’univers obligataire. Les dettes subordonnées financières font également partie des actifs les plus attrayants du marché obligataire du fait que le risque de défaut associé aux prêts bancaires est en partie absorbé par la puissance publique.

 

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Voir aussi : https://latribune.lazardfreresgestion.fr/perspectives-financieres-septembre-2021-marches-actions/

L’opinion exprimée ci-dessus est datée du mois de septembre 2021 et est susceptible de changer. Données les plus récentes à la date de publication.

 

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