Actions nordiques : des marchés toujours aussi attractifs

Les marchés scandinaves, qui s’étaient distingués lors de la crise du Covid-19, continuent de faire la différence face aux autres marchés européens. Les pays nordiques disposent en effet de sérieux atouts, aussi bien à court terme qu’à long terme.

En cette fin d’année 2021, la reprise économique se poursuit dans les quatre pays nordiques (Norvège, Suède, Finlande, Danemark). Les sociétés et les économies sont donc à nouveau en situation quasi-normale, la pandémie de Covid-19 n’ayant eu qu’un impact limité en 2020.

Les taux de chômage ont donc continué à se normaliser. La Norvège (2,4% de chômage), la Finlande (6,5%) et le Danemark (3,1%) sont revenus à leurs niveaux de mars 2020, voire légèrement en-dessous. La Suède conserve quant à elle un niveau de chômage légèrement plus élevé, à 8,5% contre 7,1% avant-crise. Ceci incitera sans doute le gouvernement suédois à conserver une politique fiscale expansionniste, même si un changement dans le mode de calcul des statistiques du chômage depuis janvier 2021 rend difficile la comparaison historique de cette mesure.

200 nouvelles introductions en bourse en un an

Les marchés actions nordiques ont bénéficié de la relative stabilité de leur économie domestique et de la très bonne performance de leurs entreprises, aussi bien dans le creux de 2020 que lors de la reprise qui a suivi. Nous pensons que ceci explique leur surperformance par rapport aux marchés européens depuis 18 mois.

Comme tous les autres marchés, les places scandinaves ont largement bénéficié de l’abondance de liquidités déversées par les banques centrales des deux côtés de l’Atlantique. Le P/E forward à 12 mois du MSCI Nordic était à 20x en février 2020 avant le début de la pandémie et il est maintenant à 23x[1]. Ce développement est en ligne avec les autres marchés actions, sans être réparti de façon homogène, bénéficiant bien entendu majoritairement aux valeurs dites de croissance.

Cette bonne tenue des marchés s’est accompagnée d’un nombre d’IPO sans précédent. En effet, depuis septembre 2020, environ 200 entreprises ont été introduites en bourse dans les quatre pays nordiques. Ces nouvelles arrivées constituent un élément positif pour le profil des marchés nordiques, en augmentant l’univers d’investissement de façon significative. Nous comptons ainsi aujourd’hui près de 300 sociétés de plus d’un milliard d’euros de capitalisation boursière dans la zone1, présentes dans tous les secteurs, permettant de constituer des portefeuilles diversifiés sans contraintes de liquidité.

Inflation et politiques monétaires moins accommodantes

Comme dans la plupart des pays, l’inflation a progressé dans les pays nordiques, mais devrait rester contenue entre 1,5% et 2,0% en 2021[2], notamment tirée par le prix des matières premières et de l’énergie. L’évolution des salaires, souvent encadrée par des accords de branche entre syndicats et entreprises, semble se stabiliser à ce stade sur un niveau compris entre 2,5% et 3,0%[3].

Les prix de l’immobilier résidentiel ont quant à eux progressé d’environ 10% en Suède, en Finlande et en Norvège et d’environ 20% au Danemark sur les 12 derniers mois, après avoir connu un léger recul au pic de la crise du Covid-193. Si ces hausses conduisent à un effet richesse qui peut stimuler la consommation interne, il est possible que cela pose des questions de stabilité financière et que les gouvernements tentent de mettre en place des mesures pour limiter cette inflation.

Ce phénomène a d’ores et déjà remis la banque centrale norvégienne (Norges Bank) sur le chemin de la hausse des taux, engagée avant la crise du Covid-19. Partant de 1,5% en mars 2020, le taux directeur norvégien avait été ramené à 0,0% pour faire face au ralentissement économique. Le 23 septembre dernier, la Norges Bank a été la première banque centrale du G10 à remonter son taux directeur à 0,25%, tout en laissant présager d’autres hausses à venir.

Une approche confiante, mais attentive aux risques

Dans un contexte de politique monétaire moins expansionniste, les niveaux de valorisation élevés atteints par certaines sociétés nordiques depuis un an pourraient être sous pression, notamment si leur performance opérationnelle se détériore sous l’effet des différentes contraintes exogènes. Il est donc essentiel de rester attentif aux valorisations dans les processus de gestion.

Malgré ce bémol, les perspectives des marchés nordiques restent excellentes, aussi bien à court terme qu’à long terme. La situation sanitaire des pays nordiques est très satisfaisante et permet d’anticiper sereinement les risques résiduels liés au Covid-19. Par ailleurs, grâce à une bonne gestion de l’épidémie et de la crise, ainsi qu’à une meilleure tenue des économies, la situation financière des pays nordiques s’est nettement moins détériorée que celle des autres pays développés. Elle offre donc un cadre solide aux entreprises, y compris dans la perspective d’une hausse des taux.

En somme, les économies domestiques devraient selon nous poursuivre leur expansion et les ingrédients du succès des marchés nordiques restent toujours d’actualité aujourd’hui.

 

[1] Source : Bloomberg, octobre 2021.

[2] Source : estimation Lazard Frères Gestion.

[3] Source : statistiques nationales (Norvège, Suède, Finlande, Danemark).

 

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